Les ombres
du brulis
Depuis les années soixante, le
plasticien Christian Jaccard explore la notion de temporalité par
l’expérimentation du processus de combustion et du tressage de nœuds. Le feu,
source de vie et de lumière, et l'entrelacs, principe de création et de
relation des règnes du vivant, sont les deux "outils" de l'artiste
dont l'enjeu est la représentation du temps.
La combustion à mèche lente altère la matière et la couleur originelles
des matériaux et des divers supports, desquels émerge un réseau d'empreintes
inédites.
Ombres de brûlis, Christian Jaccard, In situ, Meymac, 2012
La méthode,
toujours identique, est bien définie: chacun de ses gestes, de ses actes est
exercé avec rigueur, sans étourderies, sans désinvoltures, conceptualisé et
contrôlé.
Le travail de Christian
Jaccard repose sur la question de la définition du dessin. Son trait provient
de la trace laissée par la mèche lente, c'est le suintement incandescent du
goudron qui vient imprimer la toile blanche. Ou bien les flammes elle-mêmes,
vives, illuminant les murs, comme des dessins-installations.

Brulis, Christian Jaccard
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