Des œuvres In situ
Les frères Chapuisat
Les installations monumentales des frères Chapuisat sont
des pièces à vivre, des œuvres d'art expérimentables dans lesquelles la notion
de repli, de refuge, de nid, est essentielle. Leurs œuvres tendent à envahir
l'espace, conviant le spectateur à pénétrer dans un univers singulier et vierge.
La Résidence secondaire, Les frères Chapuisat R-Art,
2012, Vercorin, Suisse.
A st-Nazaire, une fois par an, une
exposition est organisée dans un espace situé dans l’Alvéole 14 de la base des
sous-marins. Durant l'été 2012 a eu lieu l'exposition des Frères Chapuisat:
"Métamorphose d’impact #2".
Leur installation se révèle lentement, tapie dans la semi-pénombre, vertigineuse, tout de bois. Cette étrange greffe suspendue, comme un objet aimant, stimule l'imagination du public : vaisseau en apesanteur, iceberg enchâssé,météorite perdue, volcan renversé... l'oeuvre invite le public à explorer son intimité : s’il tente l’expérience, le visiteur découvre un cratère d’or, une étanche cellule qui diffuse des palpitations. Comme si les Frères Chapuisat avaient capturé dans ce minuscule espace un trésor d’énergie tellurique, et toute la lumière originelle, hors du temps. A travers cette oeuvre les artistes font une reflexion sur l'idée utopique de boule d'énergie, du trou crée par l'énergie après l'impact d'une météorite. Cet espace, qui se veut "extra-terrestre", invite l'esprit à une immersion totale dans leur travail.
Métamorphose d'impact #2, Les frères Chapuisat, LiFE - Saint-Nazaire, 2012.
Leur installation se révèle lentement, tapie dans la semi-pénombre, vertigineuse, tout de bois. Cette étrange greffe suspendue, comme un objet aimant, stimule l'imagination du public : vaisseau en apesanteur, iceberg enchâssé,météorite perdue, volcan renversé... l'oeuvre invite le public à explorer son intimité : s’il tente l’expérience, le visiteur découvre un cratère d’or, une étanche cellule qui diffuse des palpitations. Comme si les Frères Chapuisat avaient capturé dans ce minuscule espace un trésor d’énergie tellurique, et toute la lumière originelle, hors du temps. A travers cette oeuvre les artistes font une reflexion sur l'idée utopique de boule d'énergie, du trou crée par l'énergie après l'impact d'une météorite. Cet espace, qui se veut "extra-terrestre", invite l'esprit à une immersion totale dans leur travail.
Daniel Buren
Daniel
Buren est un artiste français qui a su dépasser les frontières en remportant
notamment le prestigieux prix du Lion d'Or lors de la Biennale de Venise en
1986, avec sa célèbre oeuvre "Les Deux Plateaux" située dans la cour du
Palais-Royal. Avec son nouveau projet "Excentrique(s) In Situ"
l'artiste continue de developper un art abstrait et minimaliste.
"Les Deux plateaux" est une
œuvre monumentale, située dans la cour d’honneur du Palais Royal, qui relève de
trois catégories : la peinture, la sculpture et l’architecture. Elle a deux
objectifs : révéler le sous-sol tout en évitant l’installation traditionnelle
d’une sculpture au centre de la place et s’intégrer à la composition
architecturale déjà là, linéaire, répétitive et tramée (Palais-Royal).
Formée de troncs de colonnes de différentes tailles et organisés de manière rigoureuse, cette œuvre propose une lecture nouvelle de l’espace.
L’implantation des colonnes tient compte des éléments déjà présents, selon un quadrillage régulier matérialisé par des lignes discontinues formées de carrés, alternativement noirs et blancs, de 8,7 cm de côté, dont les lignes prolongent celles de la colonnade de la Galerie d'Orléans voisine. Parfaitement et mathématiquement alignées, elles font échos aux architectures antiques. De plus, elles prennent racine en sous-sol, sous le grillage, émergant à l'air libre comme si elles surgissaient du sol archéologique de Paris. De l'eau devait circuler autour des colonnes souterraines éclairées de jeux de lumières. Or rien ne fonctionne plus depuis huit ans. Le jeu entre l'air et l'eau, la surface et les profondeurs n'existe plus. Le mouvement crée par l'eau et la lumière qui s'y reflète devait atténuer la sévérité de l'installation. Le titre s’explique par l’existence de deux plateaux que l'œil et la pensée du spectateur reconstruisent in situ, lors des déambulations dans l’espace : un plan horizontal et un autre, fortement incliné.
Formée de troncs de colonnes de différentes tailles et organisés de manière rigoureuse, cette œuvre propose une lecture nouvelle de l’espace.
L’implantation des colonnes tient compte des éléments déjà présents, selon un quadrillage régulier matérialisé par des lignes discontinues formées de carrés, alternativement noirs et blancs, de 8,7 cm de côté, dont les lignes prolongent celles de la colonnade de la Galerie d'Orléans voisine. Parfaitement et mathématiquement alignées, elles font échos aux architectures antiques. De plus, elles prennent racine en sous-sol, sous le grillage, émergant à l'air libre comme si elles surgissaient du sol archéologique de Paris. De l'eau devait circuler autour des colonnes souterraines éclairées de jeux de lumières. Or rien ne fonctionne plus depuis huit ans. Le jeu entre l'air et l'eau, la surface et les profondeurs n'existe plus. Le mouvement crée par l'eau et la lumière qui s'y reflète devait atténuer la sévérité de l'installation. Le titre s’explique par l’existence de deux plateaux que l'œil et la pensée du spectateur reconstruisent in situ, lors des déambulations dans l’espace : un plan horizontal et un autre, fortement incliné.
Pour être perçue dans sa totalité, l'œuvre de Buren nécessite l'implication physique et mentale du visiteur. Aucun point de vue n'étant privilégié, les images proposées ici sont le fait d’un choix arbitraire du photographe.
Deux Plateaux, Daniel Buren, Paris.
Pour être perçue dans sa totalité, l'œuvre de Buren nécessite l'implication physique et mentale du visiteur. Aucun point de vue n'étant privilégié, les images proposées ici sont le fait d’un choix arbitraire du photographe.
Daniel Buren a conçu une
oeuvre au caractère volontairement urbain (asphalte et caillebotis
métalliques…), que le public investirait librement. ce qui s’est effectivement
produit, donnant un contraste avec le sérieux du lieu : il s'agit d'un lieu
parlementaire où le public se comporte comme des enfants en escaladant des
colonnes. Sous cette construction, on pouvait donc entendre l’eau couler.Buren
souhaitait ainsi donner une autre perception du lieu, une perception sensitive.
Cécile Bart
Cécile Bart a poursuit une œuvre
singulière qui met en scène tour à tour, la peinture, le jeu entre sa
profondeur et sa surface, sa modulation par la lumière, le tableau comme écran,
le regard et la place du spectateur. Ces dernières années, elle a
considérablement élargi la palette de ses moyens d’intervention, tout en
conservant l’outil d’investigation qu’elle avait mis au point dans la seconde
moitié des années 1980.
châssis aluminium, câbles, 2013.
Cécile
Bart à développé et décliné des peintures/écrans: du Tergal « plein-jour »,
peint et essuyé de telle façon qu’il conserve une relative transparence, puis
transféré sur un châssis métallique. L'idée de cet outil était d'inventer une
peinture qui laisse voir l’espace environnant, une peinture de situation,
confrontée à la lumière du lieu qui l’accueille, à son ambiance, mais aussi et
surtout au regard du spectateur. Les peintures/écrans peuvent « à la
limite » être accrochées au mur ; elles sont alors nommées tableaux.
En position marginale dans l’œuvre de Cécile Bart, ceux-ci semblent vouloir y
former comme un point de raccordement avec la peinture et son histoire
classique. Les peintures/collages, elles, sont faites du même tissu, peintes de
la même manière, mais directement marouflées sur le mur ou sur un support. Là
où les peintures/écrans manifestent une proximité avec l’architecture
intérieure et l’histoire de l’environnement dans l’art contemporain, elles
explorent davantage les registres du « décoratif ». 
Mobile, peinture glycérophtalique sur Tergal "plein jour",
Fenêtre Diptyque, peinture glycérophtalique sur Tergal "plein Jour", châssis aluminium
210 x 280 cm, 2007.
Chaque peinture est également
l’occasion de réaliser des échantillons, dont l’ensemble forme un nuancier. Ce
sont des carrés de 90 x 90 cm, qui peuvent être disposés au sol en
superpositions, ou dont la présentation individuelle, au mur, est laissée
libre. La plupart des travaux de Cécile Bart requièrent la lumière du jour pour
être vus dans de bonnes conditions. Chaque type d’œuvre, chaque exposition de
Cécile Bart se propose donc comme une expérience à vivre dans une certaine
durée, différente pour chacun des visiteurs.
Cécile Bart invite aux mouvements, aux déplacements latéraux, aux panoramiques, au jeu avec la profondeur de champ. C’est de façon discrète et paradoxale, mais néanmoins profonde, que son art est en effet nourri de cinéma. Elle s’est expliquée à plusieurs reprises sur ce « cinéma in situ et en temps réel ».
210 x 280 cm, 2007.
Cécile Bart invite aux mouvements, aux déplacements latéraux, aux panoramiques, au jeu avec la profondeur de champ. C’est de façon discrète et paradoxale, mais néanmoins profonde, que son art est en effet nourri de cinéma. Elle s’est expliquée à plusieurs reprises sur ce « cinéma in situ et en temps réel ».
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